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Ccil, ses pinceaux et sa souris
29 mars 2007

Le jour où j'ai fait 15 000 km en 48h.

(Enfin 15 000 km, je ne suis pas sûre mais je ne dois pas en être très loin.)

Voici notre itinéraire : Tours -> Paris Roissy-Charles de Gaulle -> Francfort (Allemagne) -> Sao Paulo -> Belo Horizonte.

La première étape franco-française se fait en minibus. On part de Tours vers 11h ce Mardi 27 Juin 2006 et après une pause casse-croute sur une aire d'autoroute, on arrive à Roissy vers 14h. L'ambiance est bonne, détendue. Je pense que personne ne se rend réellement compte que le lendemain soir on dormira au Brésil. C'est tellement loin dans l'espace mais en même temps tellement proche dans le temps que nos cerveaux ont du mal à calculer la chose. Du coup, l'ambiance ressemble un peu à une colo qui part à la pêche au poisson-dromadaire. On ne sait pas ce que c'est mais on y va gaiement.
Une fois à Roissy, on va retirer nos titres d'embarquement, on enregistre les bagages et puis... on attend. Et on attend encore. Bah oui, on n'a plus que ça à faire pour l'instant. Il est 14h30 et notre premier vol direction Francfort n'est qu'à 18h15. On a prévu large mais vaut mieux. Moi qui mets les pieds pour la première fois dans un aéroport, je suis curieuse. C'est marrant. C'est un endroit intemporel, tout est tout le temps ouvert. Ce qui fait qu'il vaut mieux avoir une montre sous la main, ou dans mon cas, quelqu'un qui à une montre. C'est aussi un endroit sans nationalité. Ou plutôt avec toutes les nationalités. Ca parle dans toutes les langues, ça bouge, tout le temps. A tel point que quand je vais m'acheter des clopes, je ne sais plus trop quelle langue parler. Effet bizarre déjà, alors qu'on est encore en France. Faut dire aussi que mon manque de sommeil n'arrange rien à l'affaire.
Et puis, ça y est, c'est bientôt l'heure. On se rapproche de la salle d'embarquement, chacun vérifie que tout le monde est là et que personne n'a rien oublié. D'ailleurs, c'est notre règle d'or. Chacun est responsable du reste du groupe.
Voilà, on embarque. Mon premier vol. J'aurai aimé être près du hublot mais je suis au milieu avec à ma droite Vignada plongée dans un bouquin qui me bouche la vue de dehors, et à ma gauche un monsieur qui n'a franchement pas l'air rassuré et qui restera accroché à sa ceinture pendant tout le trajet. J'en profite pour regarder d'un air faussement inquiet la plaquette des consignes de sécurité et d'évacuation en faisant des "oh" et en vérifiant qu'il y a une sortie de secours pas loin. Bon, j'arrête quand le gars commence à pâlir et à suer. (lol) Mais après, c'est pas moi, c'est l'hotesse de l'air qui en rajoute une couche avec ses démonstrations de masques à oxigène et autres gilets de sauvetage... Franchement, les blagues les plus courtes... Décolage, vol de 40 minutes, atterrissage à Francfort. Après réflexion, à part le décolage, l'atterrissage et les quelques turbulences entre les deux, je préfère le Space Mountain de chez Mickey Land.

nuages2
(Oh, des nuages allemands !)

Bon, une fois en Allemagne, on espère que nos bagages sont bien transférés dans le bon avion. On suit Paskol qui, malgré ses courtes pattes, marche vite le bougre. Il cherche une pompe à fumée, un de ces cendriers géants avec aspiration continue des exhalations des fumeurs agglutinés autour. On en passe plusieurs sans qu'il s'arrête. C'est quoi le truc ? Il a le sien perso ? Bon, en fait il cherche en même temps notre prochaine porte d'embarquement, on n'a pas une longue escale (prochain départ à 21h mais avec le temps de passage en douanes et tout ça...). Sauf que celle-ci, on l'a déjà dépassée, faut revenir en arrière. Et nous, on trotine derrière lui, en gémissant des "Steup', Pascal, on peut faire une pause pipi ?" (oui, l'avion, ça donne envie, question de dépréssurisation). Finalement, on trouve la bonne porte, Paskol se trouve son cendrier et enfin, la bande d'envie-de-pipi peut aller se soulager. Quand on revient, à peine le temps de s'en griller une à notre tour, qu'il faut y aller. Deuxième vol, de 11h celui-là, direction Sao Paulo. Dans un vachement plus gros navion.
Avant d'embarquer, on a le temps de voir un bout du match France-Espagne. Enfin, moi, pour ce que j'en ai à foutre du foot... Mais les fouteux du groupe seraient bien restés pour voir la fin.
Dans le gros navion, je suis côté couloir, ce qui me permet d'allonger complètement ma jambe gauche, le luxe. Mais c'est au risque de me la faire emputer sur place si je ne veille pas à la replier avant le passage du chariot repas. Ca plus la couverture de 5cm de large, c'est le grand confort. Bref, si on est tellement serrés en classe éco, c'est pour qu'on se tienne chaud mutuellement. Car il fait froid en avion. Bref, sur 11h de vol (de nuit) j'ai du somnoler 4h. Le reste du temps, bah... j'ai essayé de trouvé une position à la fois à peu près confortable et qui me permette de me couvrir un maximum avec la couverture taille timbre poste. Je m'attendais à ce qu'un film soit diffusé sur les écrans, mais non. On a à peine eu droit à un épisode des Simpsons sans le son et avec des couleurs plus que douteuses. Le reste du temps, on avait notre parcours en temps réel
(arg... 11h de vol) sur un planisphère ainsi que notre altitude, notre vitesse et la température extérieure. Les records sont : 10 000m d'altitude, 900 km/h, -40°C. Passionnant. Quelques fois, entre mes somnolences, le voyant nous indiquant qu'il faut attacher sa ceinture s'allumait. Chouette, des turbulences, enfin un peu d'action ! Et puis, finalement, l'atterrissage en terres brésiliennes. De nuit. Oui, je sais, 21h + 11h = 8h du mat' (jour) mais avec les -5h de décalage, ça fait 3h du mat'. Ce qui fait qu'en ayant volé pendant 11h effectives, on n'a volé que 6h. Ou plutôt, on nous a volé 5h. o_O Bref, j'abandonne, de toute façon j'ai pas de montre. Une fois l'avion arrêté sur la piste, tous les passagers se sont mis à applaudir... (??) C'est quoi, là ? Pourquoi ? C'était son baptème de l'air au pilote ? J'ai comme un doute d'un coup... On débarque dans la froidure (c'est l'hiver là-bas), on récupère nos bagages, on repasse la douane (comme si on avait pu braquer une banque entre le décolage et l'atterrissage). Et là... c'est le drame (rien à voir avec la douane, rassurez-vous). Non, c'est juste que notre dernier vol entre Sao Paulo et Belo Horizonte vient d'être annulé (hiiiii !!! Mais qu'est-ce qu'on va devenir ?). T'inquiète beulette, Paskol gère tout. Enfin en même temps c'est le seul qui parle portugais donc il a plutôt intérêt à assurer. En moins de deux, il nous trouve un autre vol. L'est fortiche, hein ? Le seul hic c'est qu'il faut traverser la ville pour rejoindre le deuxième aéroport à 40 km de là. No problemo, on prend un bus. Enfin le temps de faire tout ça il est 5h, le bus part à 7h30, donc on attend. Et puis enfin. Bus. Je me retrouve à côté d'un brésilien qui travaille en France. Donc v'là que je lui tape la causette, j'explique l'asso tout ça, lui me fait une visite guidée de Sao Paulo avec ses immeubles délabrés, tagués, disparates, les petites maisons proprettes, les buildings flambant neufs et les favelas. Bien sympa. Et puis voilà :

saopaulo

(Fait pas beau à Sao Paulo... Pis fait froid...)

Prêt pour un dernier vol de 1h. On mange un bout avant, Paskol nous a trouvé des Coxinhas ("petites cuisses" arf), un snack typique. C'est un genre de bout de poulet, avec de la purée autour, le tout frit. C'est bon. Lui il en prend pas, le pauvre il s'est chopé une méga rage de dents et il a une joue on dirait un hamster. Et puis comme je le lui dis, les hamsters c'est végétarien, donc pas de poulet-purée. Gniark gniark ! Bref, dernier vol, enfin près du hublot :

nuages1

(Oh, des nuages brésiliens !)

AYÉ !! On est à Belo ! Youpi ! Arf, dormir... un lit... sivouplééé... Mais non. Pas encore. Paskol nous dit d'attendre un peu avant de sortir de l'aéroport. Méheu... Mais en fait, c'est pour laisser sortir les autres voyageurs parce qu'on a un "comité d'accueil". De quoi donc ? Ca, regardez (désolé, il manque le son) :

tambours

(Un groupe de percus rien que pour nous !)

A peine on sort, bim bam boum tagadak pim poum (je fais bien les percus, hein), on est accueilli avec du bon rythme, des sourires, des accolades, le truc de fou. Et je vous dis pas la tête des gens qui se demandent ce qu'ils ont de spéciaux ceux-là, ces petits Français, avec leur tête toute fatiguée, leurs bras même pas bronzés... Et puis nous aussi, on comprend pas trop. On n'a encore rien fait, on vient d'arriver à peine, on ne sait même pas vraiment où et quand on est. Wahou... Chaud !

grptambours

(...)

Et puis un bus spécial pour nous nous attend, et les percus montent avec nous, toujours en chansons et tambours, et on rejoind notre logement à Belo. On dit au revoir aux musiciens, on s'instale dans nos chambres (par deux) et on souffle. Enfin. Paskol a retrouvé ses amis Batz et Guto (je vous les présenterai plus tard ces deux lascards) et il est parti direct chez le dentiste soigner sa mutation hamstéroïde. Et puis nous... dodo.

à suivre...

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Commentaires
T
Bah c'est po défendu de joindre l'utile a l'agréable...
C
Rôôooo... franchement ma Titi... Je rappelle que le but humanitaire de ce voyage concernait avant tout la construction de crèches dans les favelas ! <br /> C'était pas une mission humanitaire pour moi, pour me trouver un mec, lol ! <br /> ... quoique des fois... hum... lol.<br /> <br /> Mais bon, pour te répondre quand même, j'en ai croisé des pas mal ;)...
T
extra!!!!<br /> Moi si, j'ai déjà pêché le poisson dromadaire lol mais j'aimerai bien prendre l'avion.. t'as du bien dormir en arrivant!!!!!<br /> <br /> Alors les brésiliens?? mignons???
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